Le site Vallée de la Gartempe a été intégré en 2008 au sein du réseau Natura 2000 en tant que Zone Spéciale de Conservation pour la préservation des espèces et milieux naturels de la rivière Gartempe et ses coteaux.
Le territoire 410 ha : c'est la superficie du site Natura 2000. - Lathus-Saint-Rémy - Saulgé | |
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Les enjeux écologiques La vallée de la Gartempe orientée sud-nord incise le socle granitique et créer des versants abrupts et contrastés selon leur exposition. Les eaux des radiers ou des longs calmes, les boisements frais ou secs, les rochers affleurants ou en à pic, les prairies sèches ou tourbeuses : la grande variété de paysages et de terroirs du site de la Vallée de la Gartempe offre une grande hétérogénéité dans ses habitats naturels. Cela lui permet d’abriter un grand nombre d’habitats et d’espèces d’intérêt européen. Paysage pittoresque reconnu depuis de nombreuses années, une portion du site Natura 2000 a été inscrite en 1966 puis classée en 1997, et le secteur des Portes d’Enfer fait l’objet d’un arrêté préfectoral de protection de biotope depuis 1991. De même trois ZNIEFF identifient la très grande valeur botanique des Portes d’Enfer ainsi que d’un bois de coteau et d’une zone para-tourbeuse. | |
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Les activités humaines sur le site Les Portes d’Enfer constituent un site touristique majeur du département. Des médiateurs du CPA-CPIE y assurent accueil et information depuis 2000, les premières au départ du sentier, les seconds au Roc d’Enfer. La majorité de la fréquentation du secteur (10 000 à 30 000 personnes/an) se concentre ici et le piétinement entraîne des dégradations (érosion induite de la rive d’accès). Des aménagements doivent être étudiés pour assurer la pérennité de la richesse de ces lieux. Cette partie du val de Gartempe et en particulier le secteur des Portes d’Enfer (de la base CPA au Roc d’Enfer) est un haut lieu du canoë-kayak avec des compétitions nationales et internationales chaque année. Les équipements nécessaires sont installés pour la seule durée de ces rencontres. On note la pratique régulière et importante de la base CPA et de clubs régionaux et voisins. Parmi la douzaine de moulins installés sur la Gartempe dans les limites du site, un seul reste aujourd’hui en activité. Ce moulin à farine dit de Chez Briez fonctionne toujours à partir de la force hydraulique. La question de restauration de la continuité écologique est au cœur du Contrat Territorial Gartempe et Creuse. La majorité du site est concernée par des fermes d’élevage (ovin, bovin ou mixte) basées sur une sole d’herbe très majoritaire voire exclusive. On compte aussi une exploitation en partie en arboriculture (noisetiers). La fertilisation des sols dans le périmètre est souvent limitée à une fumure de fond sur les prairies naturelles (sols peu profonds ou très humides) sinon inférieure à 30 unités d’azote sur les prairies temporaires (fauchées et/ou pâturées). Dans cette surface dédiée à l’agriculture, on décompte 80 ha d’habitats d’intérêt communautaire dont 34 de « prairies riches en fleurs » et 46 de « prairies riches en fleurs et prairies humides à hautes herbes imbriquées ». Ce sont principalement des prairies naturelles, parfois du fait de leur situation difficile (pente forte, mécanisation impossible, affleurements rocheux…). L’exploitation sylvicole est réduite à ce jour du fait des difficultés d’exploitation. En effet, les « forêts de pente » et une grande partie des « forêts alluviales à aulnes et frênes » sont économiquement inexploitables. Il faut ajouter par ailleurs que les boisements sont relativement jeunes puisqu’il n’en existait quasiment plus après-guerre. Remarquons une plantation sur des terres agricoles de 11 ha sous le Chambon ainsi que les plantations linéaires de peupliers sur berges. Ces tentatives de production par la peupleraie sont souvent grevées par de nombreuses casses et chutes d’arbres en rivière. | |
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